Rénovation des bâtiments publics de Seine et Marne

Le projet

Ce site donne l’accès à un outil d’aide à la décision pour la décarbonation des bâtiments publics de Seine et Marne. Il permet d’afficher, commune par commune et secteur par secteur, le potentiel d’économie d’énergie et de CO2 associé à 5 stratégies de rénovation réalistes. Le site internet est le résultat d’une collaboration de Mines Paris – PSL et du programme ACTEE. Des outils similaires peuvent être réalisés pour les autres départements français, d’autres usages de l’énergie et pour les secteurs résidentiel et tertiaire privé. N’hésitez pas à nous contacter ici.

Démarche du projet

Afin de déterminer les cibles prioritaires pour la décarbonation des bâtiments d’un territoire, il est nécessaire de connaître leur consommation d’énergie (électricité, gaz, fioul…) et les gisements de réduction de CO2 associés à chaque action de rénovation et à chaque bâtiment. Il est aujourd’hui possible de calculer ces informations à des échelles larges (quartiers, villes) grâce à la simulation numérique. Cette simulation peut être réalisée rapidement et de manière fiable, ceci pour deux raisons principales :

La première raison est la disponibilité des données pour le paramétrage automatique des modèles énergétiques. En effet, depuis quelques années de nombreuses bases de données de description des territoires sont diffusées en open data par les ayants droit. Par exemple, la BDTOPO de l’IGN décrit la forme et la localisation de tous les bâtiments de France, et fournit des informations sur les années de construction et les usages. ENEDIS, GRDF ou encore les exploitants des réseaux de chaleur partagent les données de consommations d’énergie annuelles par quartier ou par adresse. Ces bases de données, homogènes sur tout le territoire métropolitain, associées à des algorithmes d’inférence qui complètent les informations manquantes, décrivent le parc de bâtiments et les principaux systèmes énergétiques.

La seconde raison est l’utilisation de modèles énergétiques simples, de chaque usage de l’énergie dans les bâtiments. La simplicité des modèles permet de proposer des temps de simulations compatibles avec les contraintes des bureaux d’études ou des collectivités, mais aussi un temps de paramétrage beaucoup plus court que les modèles détaillés. La simplification des modèles réduit la justesse de la simulation ; cependant une phase de validation et de calibration de certains paramètres mal connus permet de limiter les incertitudes.

Les chercheurs du Centre d’Efficacité des Système de Mines Paris – PSL ont associé ces bases de données avec des modèles simplifiés au sein d’une plateforme de simulation des territoires appelée Smart-E. Cette plateforme est opérationnelle pour le secteur résidentiel et en cours de validation pour le secteur tertiaire. Le principal intérêt d’un tel outil est de pouvoir évaluer en CO2, en énergie ou en euros l’ensemble des stratégies de décarbonation : rénovation, sensibilisation des occupants, installation de systèmes énergétiques mutualisés (PV, cogénération). L’approche est transposable sur des quartiers ou des villes choisies par l’utilisateur.

Cet outil ne permet pas de remplacer les audits énergétiques physiques des bâtiments mais permet, pour les acteurs locaux, d’identifier les secteurs prioritaires dans leur commune. Les résultats présentés sont issus de simulations énergétiques et de modèles statistiques qui peuvent présenter des biais, ils ne peuvent pas, à ce stade, être utilisés seuls pour réaliser des choix d’investissement.